Nos coups de coeur

Si tous ses écrits sont déjà matière autobiographique, ces carnets n'en sont pas moins exceptionnels car on y découvre l'écrivaine se découvrant elle-même, à travers la forme libre du journal. Voyages ou retour au pays natal, son art de la joie ne cesse de sublimer la vie et de chercher à la comprendre.

Un essentiel de L'imprudence depuis les premiers jours, L'apprentissage de la solitude enfermée dans une vallée alpine par un mur invisible. Une grande oeuvre sur le rapport à la nature et aux animaux, qui bouleverse tous ses lecteurs.

Une couverture nulle pour un livre formidable, dont j'attendais impatiemment la traduction pour la partager avec mes amis lecteurs. Essai, récit de voyage, divagation intellectuelle et poétique, un livre plein de surprises, de poésie, de faits surprenants et de connexions stimulantes. Le sous-titre, "Une histoire des routes et de ceux qui les ont empruntés" annonce le programme ! A déguster sans modération.

Haïti, cette terre minuscule et martyre nous a donné de magnifiques écrivains. Premier entre tous, longtemps oublié, Jacques Roumain, mort en 1944, nous livre un roman d'amour, de lutte et d'espoir parmi les plus beaux. Merci Zulma pour cette réédition !

Si vous cherchez un roman qui vous agresse et que vous ne lâcherez plus, qui éveillera votre curiosité et votre sensibilité, voilà le livre pour vous ! Roman d'amour, roman familial, roman historique, roman d'initiation,... il y a tout dans ce livre !

Quel livre ! Comment est-il pu être oublié pendant près de 50 ans ? Une dénonciation brillante de tous les sectarismes. Un récit où chacun à une voix, du milicien chrétien libanais aux enfants sourds-muets, en passant par Marie-Rose, Antigone des temps modernes, lucide, droite et généreuse. Etel Adnan, féministe, lesbienne, activiste, est surtout connue pour ses poèmes et peintures mais ce roman est peut-être son chef d'oeuvre...

Quelle intelligence et quelle lucidité chez Catherine Lovey ! Ce récit tout en retenue décrit le combat d'un homme contre la maladie, contre l'idée même de la maladie et de la mort pourtant inévitable. Il décrit aussi le regard de sa voisine, la narratrice sur cet "homme qui ne voulait pas mourir" : perplexe, respectueux, agacé, parfois tendre et souvent bouleversé. Quarante-cinq chapitres courts, pénétrants et profonds. On se sent plus mûr et plus sage à la clôture de cet ouvrage court et intense.

Lecture palpitantes qui oxygène et allonge l'esprit. A lire absolument ! "Nous vivons dans un monde de solitudes, mais il y a nos veines cette énergie qui cherche à nous redonner les uns les autres."