A la recherche des titres perdus - Odile
- librairieimprudenc
- 1 juin
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Dernière mise à jour : 6 juin

Avant même de reprendre la librairie L'imprudence, quand j'étais encore "Cadre sup" et que je courais d'un pays à l'autre, j'aimais partir à la chasse aux livres épuisés et perdus. En effet, ayant grandi dans des maisons pleines de livres mais dont on déménageait souvent, je ne comptais plus les livres que j'avais chéris et qui avaient disparu à l'occasion d'un déménagement ou atterri chez un de mes frères et soeurs partis vivre leur vie de jeunes adultes. Je me souviens notamment de L'âne culotte de Bosco dans la très joli Bibliothèque blanche de Gallimard, du Tistou les pouces verts en version cartonnée avec les illustrations de Jacqueline Duhême, ou encore des Histoires comme ça (de et illustrée par Kipling) dans l'édition vert bouteille de Delagrave. Ou encore la collection Mille Soleils ! Je n'ai eu de cesse de les retrouver pour qu'ils fassent partie de ma bibliothèque, et pour ça j'ai écumé les bouquinistes et les villages du livre.
Maintenant avec Internet, c'est devenu plus facile, même si je continue à chiner chez les bouquinistes, mes récoltes faisant à présent le bonheur des clients de L'imprudence. Et je ne suis pas peu fière de m'être fait une petite réputation à Vevey pour savoir dénicher des ouvrages disparus. N'hésitez pas à me demander des recherches !
Outre les livres de l'enfance, je vois que nos clients sont attachés aux éditions de leur jeunesse et de leur vie étudiante. Comment expliquer autrement le succès toujours présent des livres de poche Idées de Gallimard, avec leur beau graphisme bi-colore ? ou bien les livres de science fiction argentés et dorés de la collection Ailleurs et demain de chez Robert Laffont ? Ou encore les livres de la collection 10-18 qui ont tellement ouvert nos goûts à la littérature monde ? Ces collections combinent un graphisme novateur et des choix éditoriaux personnels reflétant les goûts du directeur ou de la directrice de collection, comme je l'espère la librairie L'imprudence reflète mes goûts et ceux de Françoise et de Lola.
Quand ces collections forment un bel ensemble visuel dans nos bibliothèques, et que ce sont des beaux titres et des beaux auteurs, le plaisir n'est pas seulement esthétique et littéraire, il relève d'une satisfaction profonde, d'un réconfort presque, à travers le rapport prolongé avec éditeur-éditrice, graphiste et écrivain-e-s à un moment précis de l'histoire de l'édition.
Si vous souhaitez démarrer une collection, plutôt que des timbres ou des boîtes de camembert, pensez aux livres vieux ou moins vieux de la grande époque d'une collection. Pour ma part j'ai (entre autres) une collection des Bibliothèque blanche de Gallimard (à ne pas confondre avec la Collection blanche du même éditeur), des vieux albums du Père Castor, des livres (en anglais) de la collection Virago (qui nous ont fait redécouvrir tant d'auteurs femmes oubliées), des Libretto de Phébus,... et aussi (merci la Suisse) des romans de la Guilde du livre. Et il y en a tant d'autres, les ressources sont infinies !
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