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Du mérite des gros pavés - Odile

Dernière mise à jour : 6 juin



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Dans les deux ou trois dernières années, j'ai le sentiment que mes plus grands plaisirs de lecture sont venus des gros pavés de 1000 pages ou plus. C'est paradoxal car en tant que libraire, mon but est de lire le plus de livres possibles pour partager mes coups de coeur de lecture avec mes clients. En vieillissant (et sous les coups de boutoir du temps passé sur les écrans), je lis moins vite qu'avant et un très gros livre peut m'occuper 3 semaines.

Mais quel plaisir quand finalement je m'immerge dans un pavé qui m'attendait depuis longtemps et que je me laisse entraîner dans un monde foisonnant et presqu'infini dans le déploiement des pages. Cela me rappelle ces longues baignades dans les vagues de l'Atlantique de mon enfance, quand chaque nouvelle vague était l'annonce d'un délicieux suspense (plonger ou sauter ? par-dessus ou par-dessous ?) et d'une immense plongée dans l'eau bouillonnante. Ou encore les balades en montagne, où on passe crête après crête et col après col pour toujours de nouveaux paysages.

Parmi ces livres-mondes où j'ai plongé et roulé, que j'ai gravis ou dévalés, quelques sommets :

  • Vie et destin de Vassili Grossman, immense roman de la 2nde guerre mondiale vue du côté soviétique, fresque humaniste à la fois terrifiante et réjouissante, largement digne de son prédecesseur (et autre pavé) Guerre et paix de Tolstoi.

  • Le quatuor d'Alexandrie de Lawrence Durrell, une plongée dans une Alexandrie rêvée, baroque et interlope, où chaque personnage est profondément original et vivant, tout en éveillant dans notre coeur une nostalgie déchirante et voluptueuse ;

  • L'art de la joie de Goliarda Sapienza, portrait d'une femme féroce et généreuse et libre ; un livre sur l'émancipation et la liberté, celle que l'on prend et celle que l'on donne. Toutes les femmes devraient le lire pour trouver de la force, tous les hommes pour comprendre les femmes ;

  • Les enchantements de Glastonbury de John Cowper Powys, ma lecture la plus récente, un OVNI écrit dans les années 1930, qui mêle satire sociale de la tradition anglaise des Trollope, Austen et George Elliott, mystique arthurienne (Glastonbury est un des hauts lieux de la légende), humour baroque façon Lawrence Durrell et libération des sexes voire des genres à la D.H. Lawrence. Inclassable et réjouissant !




 
 
 

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